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| Angelo Bronzino - Jalousie |
Épidémie névrotique :
La jalousie est un phénomène psychologique qui intéresse de plus en plus la psychologie. De nombreuses consultations chez le psychologue concerne pour une grande partie cette
"névrose".
Elle touche surtout les continents riches et industrialisés (l'Europe de l'ouest, les États Unis) où ces pays là prônent la consommation facile et aiment la vitesse. Beaucoup de films et séries télévisés en font leur business (ex: feux de l'amour, HIMYM...). Les vieux comme les plus jeunes sont touchés. Et les hommes comme les femmes.
Paranoïa difficile à soigner :
Cette pathologie s'exprime de manière tellement forte chez certaines personnes qu'elles ne sont plus à même de vivre correctement. Elles sont à vrai dire paralysées dans ce complexe maladif. Elles voudraient sans sortir dans bien des cas, mais
dans l'ensemble elles y parviennent avec difficulté. Cela provient de blessures profondes et des habitudes mentales que le temps parfois a du mal à effacer.
Scénario typique :
L'être jaloux désire l'objet, la personne, le statut qu'a un autre individu. Ils sont tous deux sur la même cible. Ce qui fait qu'il y a confrontation plus ou moins discrète possible entre eux mais c'est avant tout l'affaire du jaloux qui est le seul responsable de ce qu'il ressent.
En d'autres termes, ils se disputent la même part de gâteau. La dernière... considérée comme telle.
L'environnement familial :
C'est dans l'enfance que l'on apprend à faire ses canines. Frères et sœurs, même si le même sang coulent dans leur veine, sont capables de jalousie entre eux. De cette façon, ils sont parfois amenés à devenir cruel pour obtenir l'affection des parents. C'est un cri d'alerte adressé à la mère ou au père pour qu'elle ou il se comporte normalement. Les choses ne sont pas en ordre dans la famille : les tensions ne sont pas gérées voire mal.
L'explication habituelle donnée :
"La jalousie est la manifestation de la possessivité."
L'autre devient en quelque sorte un bien matériel qui appartiendrait au jaloux. En fait le manque de confiance en l'autre, en l'amour qu'éprouve l'autre pour moi, fait que je me transforme en être tyrannique pour être certain que l'autre ne me trompe pas.
Signe de fissure dans la relation :
La jalousie, c'est le doute. Or
une relation ne vit que dans la confiance réciproque. Vous êtes donc
prévenu des tournures probables que la relation que vous entretenez va
prendre bientôt. Les liens qui vous unit à l'autre sont fragiles. Ils ne sont pas à consolider parce qu'elles sont naturellement de la sorte. Lorsque vous trouverez s
La loi de la compétition :
La jalousie est comme l’emblème de ce monde faite de compétition et de narcissisme ambiants. La lutte pour le pouvoir a remplacé la démonstration du pouvoir. Chacun luttant l'un contre l'autre pour être meilleur qu'autrui. Plus je fais de jaloux, plus je suis le roi du monde. Sachant que l'argent fait des envieux, nous comprenons pourquoi les gens désirent être riche pour être riche.
Le peuple qui désirait devenir président :
Jadis, le peuple ne se préoccupait pas des infos people sur leur roi. Il était mis au rang des chefs du pays qui avait pour rôle de défendre la patrie. On lui donnait bien volontiers ce rôle. Le peuple vivait tranquillement chez lui auprès de ses confrères humains. Qui de nos jours voudrait devenir président ? Même ceux qui ne sont pas fait pour exercer ce rôle se mettent sur les listes électorales. Les politiques se battent entre eux seulement pour mettre s'accaparer la bague interdite, raison pour laquelle elle est tant désirée.
Derrière le dos, de la trahison :
Chacun souhaiterait posséder la voiture de son voisin. Chacun souhaiterait posséder plus d'argent qu'un autre. On lui dit bonjour mais on le hait derrière son dos. L'hypocrisie et la perversité relationnelle s'instaurent alors. Le non-dit est le mot le plus utilisé. L'humain ne communique plus explicitement et se met de plus en plus derrière des bureaux pour t'chater. Il a ainsi plus de facilités à interagir sans de problèmes avec d'autres de ses congénères du même sexe.
Méconnaissance de l'amour :
La jalousie qu'éprouve la société aujourd'hui est très grande. Bien plus grande que la génération précédente, parce qu'autrefois, il existait plus de solidarité, d'entraide entre les gens. La société actuelle ne pense qu'à elle même, à son image de marque, et n'a plus d'amour pour elle même. Elle n'est pas consciente de quelles types d'humains elles encouragent à se révéler. Tous se battant; tous, bêtement, frappent ce qu'ils devraient appeler sa femme ou son homme de sa vie. Ils sont devenus aveugles en amour.
La perte des repères sociaux civilisés :
La société s'est transformée en une sorte de jungle impitoyable où les uns et les autres doivent lutter pour survivre et se reproduire. Les sujets se disputent la femme, se battent pour obtenir quelque chose, une main, une rose ou un regard. Leur semence est déjà mélangée. Une sensation de partouse relationnelle, un chaos sociétal, un désordre mental, une incompréhension de ce qui se passe, des doutes et de la trahison planent sur les têtes humaines.
La manipulation du jaloux :
La manipulation est l'une des causes de la naissance de la jalousie. Nous manipulons pour avoir le monopole des regards; le père ne laissant pas le fils être adulte, c'est à dire épanoui en tant qu'homme sur terre avec sa propre personnalité, non dans la soumission. D'où la confusion des rôles. L'un des grands problèmes majeurs de ce siècle. Qui fait quoi ? Qui est qui ? Personne ne sait plus vraiment ce qu'il est, et personne ne sait vraiment quelle place il doit tenir.
Manque de vrais leaders :
Tout leader naturel doit savoir gérer ce genre de tensions qui peuvent exister dans un groupe. Puisque sans cela, il ne peut les guider vers le haut. L'idée première qu'il doit retenir, c'est d'abord ne pas susciter lui même le vice chez autrui. Avoir l’œil dénué de désirs, un regard rempli de satisfaction et de bienveillance envers ses partenaires.
Ensuite il doit savoir faire le premier pas vers l'autre pour neutraliser la situation conflictuelle en dénouant les nœuds de la corde à laquelle sont attachés les protagonistes. Une bonne communication est gage de paix.
Nos pulsions sans couverture :
Tout le monde peut être amener à jalouser ou l'a été dans le passé. Seulement chacun le cache comme il peut ou soit n'éprouve rien car sous inhibition identitaire. Tout se trouve dans l'inconscient. Réveillez le et vous réveillez toute la violence qu'il peut ressentir et réfréner par le surmoi. Le surmoi fait de nous des hommes. Sans lui, nous nous transformons en monstres féroces. Nos pulsions en dehors et c'est l'extérieur s'en trouve mal mené, sous l'horreur des balles médisantes des uns et des autres. L'histoire des Feux de l'amour n'en finit pas, le cauchemar puéril continue jusqu'à la dernière goutte de sueur ou de sang se soit écoulée.
Chenilles dépendantes et incontrôlables :
La voracité fait ainsi partie des caractéristiques de la jalousie. Celui qui jalouse est en manque. Il a faim. Sa faim infâme se décuple sous l'effet du doute social, pensant que l'autre possède ce que lui il veut, donnant dans le même coup le pouvoir à l'autre qui guide son humeur. L'autre le contrôle, le jaloux ne peut qu'obéir telle une bête prête à gober tout ce qui passe. Il est donc sous dépendance affective.
Ne pas s'avouer vaincu ou s'inhiber :
Il y a deux issues à la jalousie. Soit le jaloux alimente ce sentiment jusqu'à ce que le ballon éclate, soit il s'inhibe, c'est à dire cache ce sentiment. Les deux choix sont aussi dérisoires l'une que l'autre. Être têtu n'arrange rien, au contraire. Et ne pas avouer cette faiblesse affective fait que nous nous n'en prenons pas soin.
Ce qui caractérise donc le jaloux, c'est son entêtement et son manque d'ouverture d'esprit et de cœur.
Un combat continuel :
Freud a dit que la vie était une lutte constante contre les violences intérieures. Alors attendez de combattre à vie. Soyez prêt à une guerre pleine d'amour possessif. La jalousie est quelque chose d'humain. Elle peut surgir quelques fois sans que nous le voulions. Nous pouvons le ressentir et n'être pas à l'aise avec ce sentiment négatif. La jalousie n'est pas à fuir, mais à comprendre et à guérir.
