dimanche 12 février 2012

Le syndrome du parachutiste

 

 Il s'agit du syndrome décrivant l'anxiété que ressent un individu avant de faire le premier pas. Sauter du cockpit est une vraie étape. C'est l'étape qui succède à l'apprentissage de tout parachutiste. En effet, pour pouvoir faire "le saut de la mort", il doit préalablement apprendre à utiliser un parachute, à l'ouvrir convenablement pour atterrir sans blessures. 
Cependant au moment fatidique, il est complétement paralysé à l'idée de vivre cette expérience qui est l'épreuve du risque.
Ce qu'il ne sait pas, c'est ce qui se passe après avoir sauté. Les sensations que l'on peut ressentir en soi même. C'est incroyable.

Les gens ne vivent plus ces moments de joie et de sensations mémorables. Ils les recherchent alors aujourd'hui via les médias comme le cinéma d'horreur et la pornographie tendant toujours vers le masochisme. 
 Autrefois, c'étaient la guerre et le danger du quotidien qui donnaient cette petite dose d'adrénaline. A présent, la vie n'est plus faites d'aventures et de surprises. Elle est calculable, prévue pour éviter les inattendus et les malentendus et donc il n'y a plus de place pour l'improvisation. Dans ces conditions, nous vivons une vie monotone où l'habitude de ne pas oser prend la place, jusqu'à ralentir la quête de nos rêves. 

Le parachutiste qui se risque à faire une telle épreuve a la possibilité d'évoluer. Le saut n'est qu'une étape parmi d'autres étapes. Après avoir appris et osé se jeter dans le vide, il pourra apprendre à maitriser encore mieux son parachute et ainsi être capable de faire des figures dans l'immensité que représente le ciel atmosphérique. 
Mais pour l'instant l'individu victime du trouble du parachutiste reste à quai. Il voit l'horizon. Il voit sa beauté et l'infini bonheur vers quoi il pourrait tendre. Une sorte de libération et d'expression de sa nature propre. 

Ce saut est un saut symbolisant la révolution intérieure, c'est à dire l'identité claire démontrée par cette action ambitieuse. En effet, il faut avoir un certain cran pour oser s'affirmer. Dire sa vérité sans le désir de heurter autrui. Nous sommes nous mêmes, que cela dérange, il n'y a pas d'autres issues possibles. Il faudra un jour ou l'autre sauter. Ca sera magnifique à regarder, les autres vous regarderont voler, les yeux plus ou moins d'émotions négatives ou positives à votre égard. Accompagnées par un récital de pensées telles que : "Il est incroyable !", "Tu m'as laissé tombé !", "Il veut se détacher du groupe !", "Il s'est enfin décidé de sauter", "Il maitrisera mieux ses peurs à force de sauter"...etc

Car il est évidemment que sauter de cette hauteur n'est pas ce qu'il fait tous les jours. La peur se présente donc naturellement. C'est cette non habitude qui entraine cette paralysie devant l'instant décisif. Certaines personnes ont cette capacité à garder leur sang froid même dans une situation non habituelle. Dans ces moments là, l'homme lambda doit en quelque sorte se dépasser et agir le plus rapidement possible. L'agilité est dans l'inconscience. A force de réfléchir sur son action à entreprendre, à force de se contrôler, il ne contrôle plus rien. C'est l'arrêt physique et mental qui fait son apparition.     

En fait, c'est simple. La question qu'il faut poser, c'est : tu sautes ou tu ne sautes pas ?

Si vous hésitez à répondre, c'est que vous n'allez pas le faire. La non clarté de la réponse entraine un acte complexe et mal effectué. Et si vous dites un "oui je saute" avec hésitation, vous augmentez le risque de mal ouvrir le parachute et donc de vous tromper. 
Choisissez sans attendre. Avant que la lâcheté et l'incertitude envahissent le champ de votre esprit. Si vous choisissez vite, les dieux pourront vous soulever, vous aider, et vous donner toute la force que vous avez besoin. Les dieux comprennent uniquement les réponses nettes et claires. Dans le cas contraire, il vous laisse vous débrouiller avec votre peur au ventre.

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