Vivre ou mourir

Gauguin - Vie et mort

Cet article est une contribution au festival “A la croisée des blogs”, édition de mars 2012, organisée ce mois-ci par Julien du blog The Life List. 

C'est une question que nos proches, nos amis, et les gens en général, nous posent volontiers pour en savoir plus sur nous et nos centres d'intérêts. Elle est souvent posée sous cette forme simplifiée : "Tu veux faire quoi plus tard ?" ou encore "Quel est ton plus grand rêve ?". A 8 ans, j'avais déclaré avec audace que je voulais faire des métiers comme vétérinaire (via cours de sciences naturelles) ou journaliste (via Bd de Tintin). Aujourd'hui, à la vingtaine, c'est différent, j'y reviendrais par la suite.

Réaliser quelque chose avant de mourir serait déjà un grand pas. Qu'importe la chose tant que c'est une chose bien au fond. Construire un château pour la gloire de l'humanité, sauver la planète du chaos, de la pollution décadente, et défendre les animaux, rassembler les gens entre eux autour d'un repas mémorable et éternel, ou découvrir de nouveaux vaccins, éradiquer la pauvreté, voilà quelques grands rêves des grands rêveurs. Ces personnes respectables qui ne doivent plus rêver et attaquer leurs rêves directement.

Nous nous moquons souvent des utopistes, de ces gens qui désirent changer le monde. Réaliser un monde qui leur convient, créer un monde meilleur. Leurs idées loufoques déterminées par leurs valeurs humanistes et chevalières.
Ils ont évidemment une longueur d'avance et cela représente une longueur gigantesque pour les humains dits normaux. Ces derniers ne sont pas prêts à tous ces changements qui cassent le décor moderne. Le visionnaire peut néanmoins inspirer quelques personnes intelligentes. De par ses visions illustres et nouvelles, il fait rêver, autant que les grands écrivains des siècles derniers.

Ma liste n'est pas longue, c'est comme ça. Réaliser des défis tels que sauter en parachute ou escalader l’Himalaya n'est pas dans mes projets. Dans le même coup, je peux être sûr de ne pas embêter le Père Noël et me faciliter la tâche. Je n'ai pas des rêves délirants et extravagants. Je me concentre d'abord sur ce qui, d'après moi, vaut la peine d'être vécu avant de passer à autre chose. Avoir de tels rêves est peut être pour vous un moyen de vous échapper de la réalité du quotidien trop difficile à supporter. Le plaisir et la jouissance étant les pilules guérisseuses de votre dépression.

Pour ma part, un Je qui fait partie des gens simples, je souhaiterais  fonder une famille. C'est une chose normale me dirait vous, d'avoir une famille, c'est à dire une femme et des enfants. Mais aujourd'hui, les jeunes adultes se marient de plus en plus tard. La société ne permet pas au jeune peuple de créer convenablement un foyer stable et serein.  

Réaliser une famille est un chef d’œuvre du 8ème art. Le dernier que le monde mis à l'ombre de leur cœur. L'art est rempli de ce mot honorable, si mal connu de nos contemporains. Et il n'est pas accolé à ce qui vaut la peine qu'on le nomme ainsi.

Mis à part ce souhait profond, j'ai un autre souhait qui est de travailler en tant que psychologue. J'ai déjà l'idée de l'emplacement de mon futur cabinet, dans mon chez moi. Le titre de docteur en psychologie, c'est ce que je vise. 
Freud et les grands psychologues m'ont conforté dans mon choix. Je pense qu'il y a encore beaucoup à fournir dans le champs de la psychologie et que leur travail est encore à continuer. 
Ce désir s'éveillait depuis ma terminal. Ayant repoussé l'échéance jusqu'ici, je ne regrette pas d'avoir attendu. La maturité m'a rendu la vue plus claire. Aujourd'hui, je suis certain de ce que je veux faire. Le temps écoulé a été utile, permettant à ma pensée de fructifier et à aiguiser mes armes. 

Je suis profondément passionné par la compréhension de l'esprit humain. La psychologie est un domaine où je peux exercer tous mes atouts et réaliser tous mes souhaits : guérir autrui, écriture, recherche scientifique en psychologie, plus de philosophie et de spiritualité, développement personnel. Tout ceci pour servir à chaque moment l'humanité une fois de plus.
Je refuse strictement de détruire quoi que ce soit qui se rapproche de près ou de loin à une étincelle de vie. Je renie, refoule, rejette, met de côté, résiste à ma pulsion de mort. Tous les jours. Notre environnement nous tente à verser dans le côté facile des choses. Comprenons que c'est à nous d'être présent à nous mêmes afin d'être solides et sereins.
Ma pulsion de vie ou instinct qui pousse à vivre aux bras du Bien, m'a aidé à choisir une matière qui pourrait aider les autres à construire ou à se reconstruire pour le meilleur et pour le pire. Qu'il s'y prépare !

C'est à travers notre plus grande passion que les humains peuvent réaliser quelque chose de grand et de beau. Si vous n'avez pas de passion, si vous ne connaissez pas la voie royale qui est la vôtre, alors vous ne réaliserez rien. Vous apporterez ni plus ni moins à l'Homme. Sommes nous pour autant obligés de réaliser quelque chose avant de mourir ? Non. Cependant, je crois que l'humain est un créateur. Il est né pour créer et faire hériter cette création à ses amis humains et animaux. 
Je vis à travers la réalisation. Nous vivons dans la réalisation. Je donne la vie quand je développe des pensées, des idées, des théories, des concepts, ma créativité. J'ai décide de vivre. J'ai donc décide de suivre ce que j'aimais le plus. Je n'ai pas recherché la voie. C'est elle qui m'a désigné, et qui, depuis ma naissance, m'a poursuivi jusqu'à je cède à ses caprices. Ma prédestination.

 Seigneur, garde moi en vie, éloigne moi de la survie...