vendredi 26 octobre 2012

Des clés pour mieux mémoriser l'information

 

Concentration sur l'information : c'est le premier facteur qui influe sur la mémoire. Mieux vous vous concentrez, mieux vous allez mémoriser. Essayez donc de mémoriser un poème en regardant un film d'horreur; vous allez voir combien la tache d'enregistrer les vers de Verlaine deviendra compliqué. Proscrire tout divertissement (e-mail, musique, télé, jeux...) lorsque vous vous mettez au travail de mémorisation est un acte logique à cela. Focalisez vous sur l'information et enregistrez comme si vous étiez un magnétophone. S'il y a du bruit aux alentours, l’enregistrement qu'il fera sera donc d'une mauvaise qualité. La compréhension de ce qui sera écouté sera tout aussi faible.

S'intéresser à l'information : un cours qui ne nous intéresse pas nous décourage dans cette tâche qui consiste à défaire l'information de l'environnement afin de l'intégrer dans le cerveau. Nous devons donc naturellement être enthousiaste devant les informations proposées par notre entourage pour en tirer le maximum. De cette manière, nous retenons mieux un information qui surprend, qui choque l'esprit (sexuelle, absurde..). Vous devez donc trouver dans l'information quelque chose qui vous est profitable. Posez vous cette question : dans quelle mesure, l'information qui m'est présentée pourrait me servir dans la vie ?

Avoir confiance en l'information : vous mémorisez mieux lorsque vous êtes sûr de l'information. C'est à dire de sa pertinence et de son origine. Si ce cours provient par exemple d'un mauvais élève, automatiquement, vous allez prendre plus de temps à enregistrer. Car au lieu de mémoriser sereinement, vous serez sur vos gardes, ralentissant la vitesse de téléchargement vers le disque dur interne. Tout ce que vous pensez avoir appris disparaitront alors rapidement. Comme les paroles d'une personne que vous n'appréciez pas.

Faciliter l'intégration de l'information : une information arrivante bien organisée s’intègre plus facilement au contenu de la mémoire. Concrètement, vous pouvez améliorer le style de l'information écrite (surligner, souligner...), faire un plan de votre cours à apprendre, fiches, des schémas et images. Toutes ces astuces sont performantes pour un petit effort de mise en forme et d'esthétisme. Travaillez dans un environnement propre et bien ordonné peut aussi aider à mieux être concentré et donc à mieux mémoriser.

La répétition de l'information : c'est intuitivement, la méthode que les enfants utilisent pour apprendre leur leçon du jour. Ils répètent l'information jusqu'à ce qu'ils le retiennent, jusqu'à ce que cela s’imprègne. Cette technique est pratique pour un poème, plus difficile pour un cours d'histoire du lycée. Car cela peut prendre beaucoup de temps pour répéter un livre de 100 pages. Néanmoins, la répétition est nécessaire pour que l'information marque son empreinte dans le cerveau, quelque soit le type de répétition.

La compréhension de l'information : une information deviendra une vraie connaissance quand vous aurez compris la portée du message. Elle s'ancre d'autant plus facilement si vous avez su prélever de l'information, la symbolique. L'humain privilégie la mémoire de la compréhension. S'il répète sans comprendre, il ne retiendra rien. Assister aux cours en direct est donc primordiale. On comprend mieux en écoutant quelqu'un en vrai que lire un livre. Et enfin, essayer de ne pas "paraphraser" ce que vous venez d'apprendre. Utiliser vos propres mots pour répéter l'information pour vérifier le degré de votre compréhension.

Retenir les mots clés de l'information : dans une information, il y a souvent des mots importants à retirer. Ils vont servir de rappels rapides jusqu'à la conscience. Par exemple, "Je m'appelle Jean et je viens de Suisse, ravi de vous rencontré", c'est le prénom de Jean et le pays de la Suisse qui sont les termes intéressants d'enregistrer. Dans un cours d'histoire, ce sont les dates et les noms des personnages qui sont en enjeu dans le processus de rappels rapides. 1789, vous fait rappeler à la révolution française, à la guerre, à Napoléon... etc et cela immédiatement. Le cerveau parcourt les tiges d'un terme ou numéro clé. Le map maping ou carte heuristique peut vous aider à organiser et rassembler les mots clés d'un cours.

Associer l'information à une image : l'humain est avant tout visuel. Si le message perçu est associé à une image forte, compréhensible, le sujet le mémorisera mieux. Les souvenirs d'enfance se font souvent par des flashs qui parviennent à notre conscience. Ces derniers sont des scènes pleines d'émotions. La mémoire aime ainsi se faciliter la tache par des associations significatives pour donner du sens, du matériel sur quoi il peut s'appuyer. Pour retenir le mot "cheval", vous allez naturellement le représenter dans la mémoire par l'image de l'animal. Pour une information plus complexe, plus longue, il faut retenir le sens général et l'associer à une image aussi.

Simplifier les mots de l'information : parfois, l'information fournie contient des termes compliqués. Ce qui rend la tache de mémorisation plus difficile. Il est donc intelligent de remplacer ces derniers par des mots plus simples. Prenons l'exemple des mots "figure" et "forme", lequel allez vous choisir ? "Forme", naturellement, car il y a moins de syllabes et qu'en plus leur signification est identique. Le poids est moins lourd pour la mémoire donc il est préféré.

Apprendre en tranches : vous apprendrez plus efficacement si vous divisez votre cours, en plusieurs parties. Apprendre en plusieurs séances est la meilleure solution pour permettre au cerveau d'enregistrer sans être frustré. D'assimiler correctement l'ensemble des informations. La mémoire, une fois de plus, fonctionne comme dans un ordinateur. Si vous téléchargez plusieurs fichiers en même temps, il prendra plus de temps. Alors que si vous commencez un cours aujourd'hui, puis un autre demain, le cerveau sera plus performant pour enregistrer. 

Pratiquer souvent : plus vous vous acharnerez (avec intelligence) à apprendre un texte, plus il s'ancrera dans votre cerveau. Comme une musique que vous repassez en boucle, tout le temps et toujours. Le cerveau se forme par la méthode et l'habitude. Il intègre mieux une information qu'il a l'habitude de capter. A force de passer de côtoyer une information, de jouer avec elle, celle ci se fixera durablement dans votre cerveau. A force de voir ce post-it où est écrit votre cours ou les mot du jour à retenir, vous allez forcément les mémoriser à la fin.

Utiliser tous ses sens : c'est bien connu, le système sensorielle permet de capter les infos extérieures vers le cerveau qui les traite. Le cerveau sélectionne, organise et enregistre les infos à l'intérieur. Mettant chaque infos dans des tiroirs. Les capteurs doivent donc être dépoussiérés, en bon état pour que le captage d'infos soit optimal. Les sens déconcentrés par d'autres stimulus extérieurs tels que le bruit, les images perdront en efficacité. Moins il y a d'infos inutiles, plus les sens feront un travail digne d'un éléphant.

Moyens mnémotechniques : c'est le fameux "Mais où est passé Ornicar ?" pour mémoriser les conjonctions de coordination. Ils permettent de réduire énormément l'effort à mémoriser, augmentant ainsi la capacité de stockage de la mémoire. C'est comme quand on compresse un ficher pour que le téléchargement se fasse plus rapidement. Voici une liste de mnémotechnique avec divers associations qui vont vous faciliter la mémoire.

Être en mouvement : pratiquer une activité physique quotidienne permet de stimuler le système nerveux. La mémoire s'en trouve améliorer comme si un mécanicien l'avait booster par ses soins minutieux et intelligents. Le sport favoriserait l'oxygénation des cellules du cerveau, augmenterait l'afflux sanguin dans les neurones, elles qui permettent de traiter les informations captées. Cela réduit aussi le stress, la pression, permettant ainsi à l'esprit d'être à l'aise dans son activité de mémorisation.

Se souvenir du contexte : quand avez vous mémoriser, avec qui et quoi, dans quel endroit... la mémoire des sensations serait en lien avec les autres mémoires. Elle permet de passer de l'une à l'autre. Mais ceci nécessite un effort et donc du temps en plus. Cette technique est notamment utile pour se souvenir de l'endroit où vous avez mis vos clés. C'est comme si vous vous regardez en train de mémoriser, de "faire la chose" que vous avez oublié.

Feedback mental : c'est le fait de se ressouvenir d'une information stockée en mémoire. Cela permet de fluidifier les réseaux de transfert, de la boite de mémoire à la boite de restitution. Faites cet exercice suivant : rappelez vous d'un numéro de téléphone ou d'un cours que que vous venez d'apprendre il y a 2h, ensuite rappelez vous avec un écart de 6h, puis 1 jour. Vous allez voir que ces infos apprises serez plus facilement restituer. La restitution sera plus rapide à l'examen, fournissant moins d'effort pour le cerveau. Si vous savez exactement où est placé le fichier en question, vous serez vif à le sélectionner pour le partager vers la sphère extérieure (ex : photos vers Facebook). Ainsi, la mémoire ne sert à rien si elle n'est pas faite pour être restituée.

Après les nuages, le sommeil ! : pendant le sommeil, votre cerveau fait le tri des informations enregistrées. Il supprime les fichiers inopérants, inadéquates, inutiles... Libérant de la mémoire pour des choses utiles. Le cerveau le fait automatiquement dès qu'il passe dans le sommeil profond. Une nuit de 4h minimum est nécessaire pour que le système récupère (après des efforts intenses de mémorisation qui fatiguent) et soit alors en bon état de marche.

Oublier pour mieux mémoriser : le cerveau oublie l'information après un laps de temps, l'information enregistrée pour mieux le retrouver par la suite. Elle est présente dans le cerveau, mais l'image est floutée. Nous n'avons que des indices L'individu est dit dans un état de "je l'ai au bout de la langue". Il est capable de reconnaitre l'information si on lui la retransmet. Le fait, alors de se ressouvenir du mot ou d'un numéro, permet au cerveau de jouer avec l'objet, et ainsi de mieux le maitriser dans le processus de récupération-restitution. Oubli après oubli, l'information ressort de plus en plus vite.

Faire le vide dans l'esprit : c'est la technique dit de la vidange. "Le vide accueille, le plein rejette". Un cerveau vide et léger sera ainsi capable de retenir plus d'informations qu'un cerveau surchargé. Si il est trop tendu, sous pression, il fera un mauvais travail. Les pensées parasites par exemple freinent considérablement le processus captage-sélection de l'information. Comme à l'image d'un cheval auquel on a enlevé les charges... le cerveau sans idées vagabondant dans la conscience en activité de mémorisation marchera plus vite.

Amélioration par l'alimentation : les gens mieux informés vous conseilleront de manger tel ou tel aliment pour améliorer votre mémoire. Avec par exemple : le poisson, des fruits et légumes particuliers riches en bonnes vitamines, le chocolat...etc Et ces gens vous déconseilleront de consommer de l'alcool ! Mais il faut savoir que le base de tout provient d'abord de votre comportement face à l'information qu'on vous transmet : comment allez vous faire pour intégrer l'info grâce à votre traitement cognitif.

Mémoire à moyen terme (MMT) : nous connaissons tous les différentes types de mémoires : mémoire à court terme, mémoire à long terme... mais il y en une qui est méconnue : la MMT, mémoire à moyen terme. Pour moi, la MCT enregistre l'info pendant 1 jour à peu près; la MLT pendant au moins 20 ans. La MMT, elle, est capable de stocker des infos pendant plus d'un mois. Elle sert par exemple, à passer des examens. Peu d'étudiant l'utilise, préférant travailler avec leur MCT. Mais c'est une mauvaise stratégie, car même si sa vitesse à enregistrer est grande, sa capacité de stockage est très faible. L'étudiant ne pourra donc pas mémoriser tout son cours depuis le début d'année en un jour. La MMT est donc là pour le venir en aide. Sa vitesse est moyenne, et sa capacité est moyenne aussi.

Stimuler la mémoire : il existe des jeux pour prendre soin des mécanismes qui constituent la mémoire. Il peut être intéressant de les travailler pour qu'ils ne se rouillent pas et ainsi de garder dans le vieil âge le meilleur de ses capacités de mémorisation. La maladie d’Alzheimer vient probablement d'une insuffisance de stimulation au niveau des aires de la mémorisation. Le langage spontané doit aussi s'allier à la tempérance que exprime la mémoire pour que le cerveau soit équilibré. Un excès dans la fonction de la mémoire cause aussi des dégâts menant à l'autisme (voir les autistes savants).   

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