mardi 6 novembre 2012

Le plaisir compte aussi

S'il est important d'aller au delà du principe de plaisir comme le disait Freud, le plaisir reste quelque chose qui fait partie de l'humanité. En effet, si on ne faisait les choses que dans le but d'en tirer du plaisir, l'humain serait livrer dans sa pulsion sauvage. Il considérait l'autre comme un simple objet de jouissance. Même si c'est souvent le cas aujourd'hui, puisque nous vivons dans un monde où la recherche de plaisir anime les masses et met  en mouvement les esprits fragiles. Mais en même temps, si on ne fait les choses sans plaisir du tout, l'humain deviendrait dépressif, car manquant d'hormones de bonheur.

Ainsi, l'humain balance entre un côté qui veut qu'il se comporte comme un sujet gourmand, et d'un autre qui veut qu'il se résigne à vivre comme un moine à la morale restrictive. Le danger est donc de verser trop dans l'un et ne pas prendre en compte l'autre. Prenons par exemple, un individu qui travaille, s'il travaille dur sans se donner de "récompenses de plaisir", il sera moins enclin à s'améliorer. Le sujet s'améliore par la récompense positive non par des coups de fouet qu'il le traumatise plus qu'il le forme. On appelle cela, l'effet de compensation du niveau de plaisir.

Le plaisir doit rester un stade dit moyen. Ni trop haut, sinon il tombe dans l'excitation, l'agressivité, l'emportement, l'incapacité à contrôler ses humeurs... Ni trop bas, dans ce cas là, il pourrait devenir, apathique, passif, mou, pessimiste, sans motivation ni énergie... Comme disait le prince Gautama Sidharta : "Une corde trop tendue finit par casser, une corde trop lâche n'émet pas de son." Les excès comme les grandes privations, sont à éviter. Seul le milieu peut nous mener vers le bien être et la sérénité.

Vous devez donc garder à l'esprit, lorsque vous travaillez pour un projet même très important, dans quel domaine que ce soit, que le plaisir doit faire partie intégrante du chemin. Il n'est pas à rejeter comme le font les acharnés du travail ou les perfectionnistes apeurés de manquer du temps. Il n'est pas bon pour vous de ne penser qu'à réviser, sans prendre plaisir à le faire ou sans prendre plaisir à côté pour vous détendre. Le plaisir n'est pas quelque chose qui se mérite vraiment. Il est juste là pour votre équilibre mental. 

Le plaisir découle de tous les processus que vous allez mettre en marche. Il n'est pas à rechercher. Celui qui le recherche, trouve souvent à la chute, la douleur comme compagne de route. Cette douleur le dérangera pendant quelques temps et s'évaporera si l'individu aura l'intelligence de ne pas recommencer l'acte dans le cadre d'une recherche volontaire. Car en effet, les individus ont tendance à être frustrés par la dépendance qu'ils ont crée ou qu'ils ont aggravé. Ils ont alors la fâcheuse envie de répéter l'acte pour ne plus ressentir ces sensations désagréables. Pour oublier en quelque sorte.

Cependant, à force d'oublier, à refouler tout cela dans l'inconscient, le sujet finit par éclater. L'inconscient a des limites de stockage. Il n'est pas comme le croit beaucoup de personnes, une boite illimitée où peut se loger tous nos souvenirs et malheurs de notre vie. A un moment donné, l'inconscient explose et a l'obligation de transférer cela autre part. Le sujet fera donc du sport par exemple pour compenser. Pour retrouver une meilleure énergie... Mais une fois encore, le danger de l'excès le guette. Va t-il verser dans la musculation du body-builder ou la musculation dite courante ?

Mais pourquoi le monde de nos jours est régi par ce désir de plaisir ? La capacité à avoir du plaisir a été sélectionné par Mère nature. Parce qu'il aurait entrainer une plus grande descendance de la part des individus. Une meilleure capacité à jouir et donc de s'accoupler, logique. L'affaire des hommes surtout. Puisque c'est lui qui après pénétration, éjacule la semence pour l'ovule. Ce qui se passe aujourd’hui est irraisonnable à cause du fait que le plaisir a remplacé le bébé. On ne recherche plus à procréer mais à éprouver un orgasme.

L'humain a peur de perdre cette capacité. Celle de jouir de la vie. A s'enthousiasmer devant la beauté. A savourer un chocolat ou un fruit. Sans jouissance, pas d'éjaculation. Mais seulement de la jouissance, pas d'enfants. Regardez bien autour de vous. Où il n'y a pas de plaisir, il n'y a pas de personnes. Or aujourd'hui, il est de plus en plus facile de se procurer du plaisir seul. En fait, le plaisir seul n'est pas un vrai plaisir. Seul le plaisir partagé est celui à rechercher. Si je vois qu'un ami ne prend pas de plaisir à être en soirée, j'essaie de l'écouter au lieu de le délaisser. Si une personne n'a pas le sourire, donnez lui votre sourire. Il vous remerciera avec plaisir...

Pour finir, j'aimerais que vous partagez votre plaisir, votre bonheur avec les autres. Le plaisir n'a pas de frontières, il peut être diffusé, ressenti de loin si vous le ressentez profondément. Il n'y a pas plus triste qu'un plaisir emprisonné dans son étui doré. Le plaisir égoïste n'a pas de sens. Avoir envie de donner du plaisir et aussi important que de le recevoir. Et si vous avez honte d'éprouver du plaisir parfois, apprenez à être plus indulgent avec vous mêmes. Il n'y a pas de mal à prendre plaisir lorsqu'on a travaillé dur pendant un bon moment. Soyez original car il y a divers moyens de se donner du plaisir (cadeaux, voyages, restaurants, loisirs...etc). Enfin de compte, honorer ce plaisir, c'est respecter ce don de la nature qui fait de nous des hommes et non des machines. Nous sommes régi par des hormones, il n'y a plus qu'à l'accepter.

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