dimanche 11 décembre 2011

La rumination intérieure

La peur comme origine des ruminations : 

La rumination intérieure (ou réminiscence) provient d'une impossibilité à exprimer véritablement ses besoins avec son entourage et d'une peur de l'abandon.
La peur crée des pensées internes. Si elles ne sont pas projetées vers l'extérieur, alors elles demeurent là où elles sont. C'est à dire dans le cerveau. Elles stagnent et font mal à la tête. Et plus elles sont nombreuses, plus le mal être est grand
Par conséquence, les maux intérieurs doivent absolument être exprimés pour que la rumination cesse. Sans l'identification des maux et des peurs rien ne peut être guéri et personne ne peut nous aider. 
Néanmoins, le sujet malade a du mal à les exprimer là où il vit, auprès de sa famille. En effet, les ruminations proviennent de cette non-communication familiale

L'intelligence intrapersonnelle qui aggrave l'affection :

Certains individus sont plus susceptibles de ruminer. Les gens qui ont une intelligence de type intrapersonnelle. C'est à dire les gens qui se parlent à eux-mêmes pour se comprendre et donc comprendre autrui. Récepteur et émetteur à la fois, ils ne sont pas pour autant schizophrènes, c'est leur personnalité intrinsèque. 
Et à force de se parler à eux-mêmes, et se poser des questions à eux-mêmes, ils en viennent à avoir les réponses aux questions identitaires. Cependant, leur intelligence peut se retourner contre eux quand ils sont face à un dilemme relationnel très difficile à résoudre, ou à un choc émotionnel inouï envers une personne. Ils se mettent ainsi à se creuser les méninges en se parlant à eux-mêmes. Les autres ne comprenant pas, les méprisent de leur fermeture et leur passivité, ils se sentent alors coupable, et deviennent alors plus tristement ruminant.

NB: on comprend plus facilement pourquoi ils ressassent leurs expériences passées et non leurs désirs futurs. C'est pour se comprendre et évoluer !!Ils doivent comprendre qu'il faut résoudre le problème et plus se questionner autant sur la situation, et trouver la solution.

Domination et mauvaise affirmation :

Ces individus qui ruminent agissent la plupart du temps devant "la domination écrasante, la persécution constante, l'autorité excessive, la dictature sans cœur d'autrui" ou devant une situation aussi anxieuse et malheureuse. Comme il n'arrive pas exprimer ce qu'il a dire, il garde tout en lui. Il a alors 2 solutions extrêmes: garder tout en lui ou se mettre en colère contre l'autre.
Découle alors ce qu'on appelle, un problème d'affirmation correcte de la personnalité du sujet. Le ruminant n'arrive de manière fondamentale à s'affirmer. Il ne trouve pas sa place en général, ce qui l'embrouille et le rend confus. Sa pensée fonctionne mal jusqu'à devenir corrompue. 

Une protection contre la voix extérieure :

Comprenons de ce fait, que la rumination est un moyen qu'une part spécifique de la population utilise pour se protéger. Se défendre mentalement ! Parce qu'elle ne désire pas attaquer autrui. La rumination fonctionne comme une barrière aux voix extérieures. L'individu névrosé ne veut qu'entendre sa voix. Uniquement sa voix qui le rassure mais qui par le même temps le fatigue terriblement.
Les ruminations passent dans sa tête inlassablement comme une cassette de mauvais souvenirs. Et plus la peur est grande, plus elles se répètent à un rythme impossible. Il ne supporte plus sa radio intérieure étant toujours sur la même fréquence, marchant sans répit. Il l'éteindra lorsque ses tympans seront sur le point d'éclater.
Et plus important encore: les mots qu'il se dit à lui-même, lui font ressentir des mauvais sentiments, ce qui engendre un mal être encore plus grand. Le mat des pensées devenant plus tendu, il souffre. Voilà donc, le cercle vicieux de cette voix satanique. 
Des voix pleines d'humiliation, d'automutilation et de tristesse, des voix qui ressemblent terriblement à voix parentales assourdissantes (le surmoi en ébullition), des voix qui voudraient se faire entendre mais qui ne font que raisonner sans aboutissement guérisseur.

Qu'est ce qui aggrave ou incite à la rumination intérieure ? 
  • La profonde solitude : le sujet ne peut que se parler à lui-même, son monde est le seul qu'il connait. Il doit donc chercher à communiquer !
  • Le fait de rester assis chez soi devant l'ordinateur : cette position favorise l'apparition de mots qui expriment des maux; il vaut donc mieux être en mouvement.
  • La tristesse : elle engendre des retours en arrière de l'esprit vers notre passé. La pensée folle naissant d'elle.
  • Les pulsions refoulées : elles détruisent le cerveau quand elles restent à l'intérieur.
  • Les pressions extérieures : elles pressent le cerveau de l'individu, et le paralysent par la suite. Il doit éviter tout environnement tendu et en chercher un plus relaxant. 
  • Les critiques extérieures : qui aime vraiment être critiqué ? Personne. Alors on tente de ne pas les écouter ou de contredire ses affirmations dictatoriales en ouvrant sa radio intérieure à volume maximum.
  • L'idéalisation: elle met l'humain dans un état de désir non assouvi, et par ce processus d'imagination, encourage la montée de pensées.
  • La passivité en général : la flemmardise entraine un ralentissement de l'action, il y a alors le phénomène de compensation: la pensée prend le dessus !
  • Le non-contrôle de soi : sans barrage, sans régulation interne saine, le tsunami de pensées dépasse l'être.
  • L'effet boomerang de la lutte émotionnelle : plus nous désirons cacher une émotion, plus cette émotion s'accroit et donc plus nos pensées anxieuses augmentent. Pour ne pas répéter ce cinéma, concentrons-nous donc sur ce qui nous rend heureux !
  • La recherche du mieux : à force de se rechercher, le sujet se referme sur lui-même et oublie totalement le monde extérieur qui pourrait lui faire s'ouvrir à lui-même.
  • Culpabilité ou accusation : quand vous vous sentez coupable d'avoir commis un acte impudent, vous aurez envie de le cacher, vous allez donc ruminer pour ne pas vous faire attraper. Et en se sentant accusés, vous allez chercher des excuses, mais qui resteront dans votre cœur.
  • L'écart entre la réflexion et l'action : plus il est grand, plus le symptôme de pensée délirante s'accroit. Il doit rétablir l'équilibre entre ces deux pôles.
  • Sans contact physique: en effet, il est important de toucher autrui, de "s'entre-toucher" pour se sentir accepté, rassuré, conforté, aimé pour être bien en soi-même.

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